Élisabeth Ronget
Élisabeth Ronget est une artiste peintre et lithographe française d'origine allemande née Liesbeth Bohm le 9 septembre 18992 à Konitz en Prusse-Occidentale, Royaume de Prusse (aujourd'hui Chojnice, Pologne) décédée le 24 juin 19803 à Paris.
Liesbeth Bohm était une des deux filles du juge (Geheimer Justizrat) Salomon Bohm4 (1860-19425) de Graudenz (aujourd'hui Grudziądz en Pologne) et de Margarete Spanier (1876-19436) de Bernbourg (de la Saxe-Anhalt). Elle a grandi et fait ses écoles principalement à Hanovre.
Elle fut élève de Ludwig Vierthaler à l'École des arts plastiques (Kunstgewerbe- und Handwerkerschule Hannover) et étudiante à Munich jusqu'en 1926.
"Le tempérament artistique de la jeune Liesbeth Bohm est soutenu par ses parents qui l'envoient à Vienne où elle reçoit une formation classique à l'Académie des beaux-arts. Poursuivant ses études universitaires à Berlin, Elisabeth Bohm se lie avec les peintres du mouvement Der Blaue Reiter, rejoint le Novembergruppe à partir de 1926, fréquente le Bauhaus de Dessau."
On a pu lire qu'elle fait en cela « partie de cette pléiade d'artistes qui fait descendre l'art dans la rue en l'introduisant dans la mode et la vie quotidienne »7, c'est dans les arts appliqués, qu'elle s'investit alors professionnellement, et « ses affiches, très Art déco, notamment pour la Grande Maison de Blanc, côtoient ses costumes créés pour le théâtre et qui rappellent ceux de Léon Bakst. Des projets de tissus pour des maisons lyonnaises lui sont également confiés. Cela lui permet de vivre et semble lui suffire. Elle n'imagine pas que ce qu'elle peint dans ses moments de liberté est beaucoup plus important »8.
À Paris elle rencontre le Pilote militaire et civil Georges Emile Ronget9 originaire de Pantin avec qui elle se mariera le 23 octobre 1934 à la mairie du 17e arrondissement de Paris (numéro de l'acte : 1858)2.
L'occupation allemande fait qu'Élisabeth part s'installer en Provence en 1941. On retrouve Georges Ronget engagé dans la France Libre à Londres dès juillet 194010. Après la Seconde Guerre mondiale, installée au 30, rue Érard dans le 12e arrondissement de Paris, elle renoue cependant avec les salons parisiens. Outre des nus, des natures mortes et des portraits comme ceux du mécène Camille Renault ou de la comédienne Adrienne Servantie, son œuvre se constitue de compositions sur des thèmes intitulés Les mousquetaires, La Belle Époque, Le cauchemar de l'oiseau (la chute d'Icare) ou La dernière goutte d'eau pure7.
The Coffee Mill Gallery, 1952, New York (The New York Times, 11 & 18 February 1952)
Galérie Gérard Mourgue, 1961, 57 quai des Grands-Augustins, Paris 6e
Galerie Vercamer, 1972, 3 bis rue des Beaux-Arts, Paris 6e
Claude Robert, commissaire-priseur à Paris, Vente de l'atelier Élisabeth Ronget, hôtel Drouot, Paris, 20 octobre 19808.
Salon des indépendants, Paris, 1946, 1950, 1954, 1955, 195611, 195712, 1958, 1959, 1960, 1961, 1962, 1963, 1964, 1965, 1966, 196713, 1968, 1969, 197014, 1972, 1973, 1974, 1975, 1976, 1977, 1978, 1979, 1980.
Salon de l'Union des femmes peintres et sculpteurs, Paris, 1954, 1955.
Salon des Surindépendants, Paris, 1956.
Salon d'automne, Paris, 1957, 1958, 1969,1970, 1972, 1973, 1975, 1977, 1978, 1979.
Galérie Camille Renault, Cheveaux, 1972, 133 boulevard Haussmann, Paris, 8e.