Didier JOUVIN Artiste
Peintre Photographe, musicien, Abstraction lyrique,
Y Flamenco
Didier JOUVIN, né le 10 Novembre 1943 à Le Teich, au bord du Bassin d'Arcachon, est un artiste français aux multiples talents. Passionné par l'expression artistique sous toutes ses formes, il se fait remarquer dès l'enfance, par sa facilité à dessiner ce qui l'entoure, son sens de la couleur et son sens inné de la mise en scène, que l'on va retrouver, tant dans sa peinture que dans ses photographies et sa musique.
Un peu d'histoire... Dans l'année 1961, Didier JOUVIN rencontre au Sol y Sombra, lieu incontournable du flamenco Bordelais, le grand guitariste SABICAS, alors de passage à Bordeaux où il se produit avec la célèbre troupe de la danseuse de flamenco Carmen AMAYA. Cette rencontre marque un tournant décisif pour le jeune Didier JOUVIN, alors guitariste soliste des groupes de Rock Bordelais, "Les Niagara's Boys", et "Les Caleçons Longs", dont l'impresario est le même que celui de Carmen AMAYA, (Lucien Quinié). Là a lieu le premier miracle dans la vie de l'artiste. Le Grand Sabicas, touché par la passion et le jeu plein de promesses du jeune JOUVIN pour la guitare et le Flamenco, lui cède une de ses guitares, une exceptionnelle Ramirez. Didier Jouvin va la garder, tel un trésor, toute sa vie.
1963, Didier JOUVIN expose trois oeuvres au salon Franco-Espagnol de Bordeaux-Talence et Saragosse, dont le portrait de sa Grand Mère, Mme Veuve Plana.
Cette oeuvre intime à l'arrière plan typique des oeuvres de la Renaissance Italienne, va lui valoir le 1er prix de la Jeune Peinture, une reconnaissance dans le milieu artistique. L'année suivante, lors de sa participation au Grand Prix de Bayonne et de la Côte Basque, PICASSO présent, s'arrête devant ses toiles, ce coup d'oeil du maître va être pour le peintre Didier JOUVIN, un encouragement et source d'inspiration. Ce 1er Prix va être source d'un important travail, huiles, gouaches, dessins au brou de noix, essais de matières, laques glycérophtaliques, acryliques, photographies, tout est matière à s'exprimer dans son atelier du Pyla-sur-mer. Puis les expositions s'enchaînent : Bilbao, Grand Prix de la Seine et du Parisis, Grand Prix de la Malmaison, galerie Porte-Basse Bordeaux, galerie Thiers Arcachon, d'Orsay à Cannes, le marchand Parisien Pierre Martin-Caille, dont il devient l'ami, l'invite dans son atelier d'Aix-en-Provence et de Palette où JOUVIN va peindre la Montagne Sainte Victoire, si chère à Cézanne ! À la galerie de France il va cotoyer ZA WOU KI, dont les toiles libres et abouties vont le conforter dans son travail de laques. Ou PIGNON, ou encore Jean Paul GAUTHIER qui voit dans ses laques de somptueux tissus ? Cornette de Saint-Cyr avait déjà appprécié ses photographies en noir et blanc, présentera pour la première fois au feu des enchères (1984) les laques du jeune JOUVIN, mais le succés n'était pas encore au rendez-vous. De belles rencontres, tel le Poète et peintre Juan Ramirez, qu'il accompagne à la guitare sur des poèmes de Garcia Lorca... Ou le peintre Jean-Marie CUSINBERCHE avec qui il deviendra ami.
Au salon des Indépendants dont il est sociétaire de 1983 à 1991, il va rencontrer Paul Delvaux. Puis le peintre HIRI qui lui ouvre ses cimaises dans sa Galerie de l'Hôtel HEROUET, dans le Marais jusqu'en 1987. Là il cotoie de nombreux artistes et collectionneurs et lors de son exposition à la Galerie HEROUET de mars 1984, aura le privilège d'un article dans les Cahiers de la Peinture (N°166 - XIe année), par le critique d'art Mondher BEN MILAD.
Au cours des années suivantes, Didier JOUVIN côtoie de nombreux artistes renommés, tels DELVAUX au Grand Palais (1991). Des artistes de Montmartre, Bernard Buffet et Annabel Buffet dont il "tire" le portrait en NetB aux puces de Biron. Ses œuvres commencent à gagner en notoriété et il expose en Espagne et en Suisse. En 1972, la Galerie Garnier lui confie la vente de toiles de Bernard BUFFET, dans sa Galerie Porte-Basse qu'il dirige à Bordeaux. 1973 il s'enferme dans son atelier du Pyla et travaille la laque dont il extirpe la quintessence au prix d'un travail acharné, sur tous les supports qui lui tombent sous la main, ce travail va trouver sa récompense à Paris dans de belles critiques.
Entre 1975 et 1976, à la galerie d’ORSAY à cannes, il fait la connaissance de Rolland CHANCO et d’autres peintres. Puis rencontre Gilles NAJA à PARIS et fera également la connaissance de Christian GRISONI et d’Henri HENU. En 1980, Didier JOUVIN expose ses œuvres au Salon des Indépendants,au Grand Palais, ce qui lui permet de se faire remarquer par de grands collectionneurs.
En 1983, rencontre avec Jack LANG accompagné de Roger HANIN, à la galerie Herouet, avec qui il échange librement, les deux hommes vont rester en contact. JOUVIN reçoit alors la médaille d'Or du prestigieux Grand prix RUBENS de Belgique et la médaille d'Or du Mérite Culturel et Artistique Européen, pour l'ensemble de son travail artistique. Des consécrations qui récompensent un travail de recherche assidu. 1882, Expose à la galerie Panthéon-Uessat (Paris), en 1983 à la galerie Beaux-arts (Paris), là on lui décerne la médaille d'Argent du Mérite et Dévouement Français ainsi que la Palette d’Argent de la F.I.C.I.E. 1984 il expose au centenaire des Artistes Indépendants au Grand Palais, événement immortalisé dans le livre du centenaire de cette célèbre Association.
Dans la foulée, Didier JOUVIN rentre au Pyla, pour peaufiner le synopsis d'un film en vidéo, qu'il doit présenter mi-septembre, au Festival International Vidéo Loisirs d'Arcachon 1984, où il va concourir pour le Prix du meilleur vidéaste amateur. Après des jours de tournage, il s'attaque au montage, travaille sa bande son et enfin remet son film au jury du Festival. Son film fait l'unanimité et il reçoit le 1er Prix des vidéastes amateurs, remis par Arièle Dombasle, Christian Morin, Richard Gotainer. Ce prix va l'entrainer encore dans une nouvelle aventure, puisque quelques mois après, JOUVIN créait sa Société de Production et tourne avec succés de nombreux clips et documents pour la région, et le Bassin d'Arcachon en particulier.
Guitare, cinéma, phothographie peinture ! Infatiguable, JOUVIN continue ses recherches avec acharnement et choisi ses salons : aux Surindépendants à Paris, à la galerie Chappe pour le Festival International d'Art de Montmartre, où il recoit la médaille d'argent d'Arts Sciences et lettres. Il est invité d'honneur au Salon des Nations à Genève, galerie Métropolis. Passe à FR3 Aquitaine (1986). Son travail de peintre photographe ne l'empèche pas de cultiver son jeu à la guitare flamenca, ci-dessous une exceptionnelle rencontre à la peña de Jaén, avec la Grande chanteuse de Flamenco, Rosario Lopez, avec qui l'artiste Didier JOUVIN, plus connu dans le "milieu flamenco" sous le nom de Diego de PLANA, (PLANA étant le nom de famille de son Grand Père aux origines Aragonaises), échange ici quelques notes intimes avec Rosario pour l'éternité
Ci-dessous, ici JOUVIN explore toutes les possibilités du geste dans des matières simples, comme le brou de noix, dont le tracé au calame (morceau de bambou), nous entraîne dans une spiritualité méditée, qui n'est pas sans rappeler la puissance des travaux d'Ans HARTUNG ou de ZA WOU KI.
Au fil des années, JOUVIN continue à évoluer dans le monde de l'art et partage ses expériences avec d'autres artistes. Dans les années 90, il rencontre un jeune peintre prometteur, Louis LOUSTALOT, dont il devient un mentor et un ami très proche. En 1991, Didier JOUVIN, Louis LOUSTALOT, Gilles NAJA et Henri HENU exposent au Parc Floral de VINCENNES. Pendant une quinzaine d'années, 1995 à 2010, Didier JOUVIN exposera dans de nombreuses galeries Parisiennes.
En 1994, à Montmartre, Louis LOUSTALOT lui présente Lili Poul(Liliane POUL) et d’autres artistes peintres comme Jean-François KAPLAN. Didier JOUVIN est un artiste très sollicité et apprécié des autres peintres. Son ami Louis LOUSTALOT le considère comme le meilleur interprète de flamenco du XXIème siècle. Didier JOUVIN s'ouvre à tout ce qui peut l'enrichir intellectuellement et là encore fait une belle rencontre dans un lieu atypique de Bordeaux, Le Gueliz, où il va se lier d'amitié avec une forte personnalité intellectuelle de l'univers Marocain de Bordeaux, Faouzia et son mari Lionel, le courant passe si bien, qu'ils deviennent immédiatement amis. Le couple adopte d'emblais Didier JOUVIN qui lui, ne va plus quitter ce lieu en venant tous les jours apporter sa pierre, participant à la vie pratique et culturelle du Gueliz. Le lieu devient alors, en quelques mois, incontournable sur Bordeaux. Cette rencontre lui ouvre la possibilité d'approcher la culture du Maghreb, musique, (ÛD), danse poésie etc... Il se laisse happer par la beauté de la calligraphie, qu'il apprend à maîtriser sous le regard et conseils de Faouzia.
Là il rencontre un excellent joueur de ÛD, Ziad, qui va pendant 1 ou 2 ans partager avec lui, la beauté de la musique Arabo-Andalouse. Ils feront un concert au Krakatoa ensemble dans un orchestre de ma'louf algérien traditionnel. En 2010, Didier JOUVIN décide de s'écarter du parisianisme et quitte le confort que lui offrait un collectionneur inconditionnel de la première heure, devenu ami, qui le logeait rue Sainte-Anastase dans le Marais à Paris, pour se réinstaller à Bordeaux, où il poursuit sa carrière artistique. Ses peintures et photographies sont de plus en plus recherchées par les collectionneurs. À Bordeaux il retrouve ses amis artistes, tels, Liliane POUL, Christian GRISONI et Louis LOUSTALOT avec Manuela sa femme, avec qui il partage l'amour de l'art et une profonde et sincère amitié. Dans les 5 années qui vont suivrent, Didier JOUVIN se sent vidé d'originalité dans son art pictural et fait une pose tout en restant intellectuellement en perpétuel éveil à l'art. Spécialiste reconnu dans l'art primitif Africain, ayant travaillé des années aux puces de Saint Ouen à Biron avec son ami d'enfance René, qui lui met son appartement de Neuilly à disposition, Didier JOUVIN fait sur Paris de nombreuses photos, comme Annabel Buffet qui va se prêter malicieusement à son objectif... Rentré à Bordeaux, il va encore faire une nouvelle rencontre, l'art Himalayen, au travers d'objets que le maître des lieux, Roland et sa femme Kelsang, ramènent du Tibet, Bouthan et Mongolie, pour leur galerie d'Art de Bordeaux, Ô combien Céleste. JOUVIN toujours passionné, découvre cet art attachant avec avidité, lui qui était déjà amoureux de la porcelaine Chinoise du XIXe et surtout XXe siècle, va se passionner pour le Tibet. Tout en continuant à se produire en Flamenco sur la plupart des scènes locales avec un chanteur guitariste de talent, Miguel, rencontré dans la rue. Plus tard, un soir où ils jouent pour le Consul d'Espagne, Diego de Plana (Didier JOUVIN), un dénommé Emilio se présente à lui pour pouvoir chanter sur son Flamenco, et depuis, JOUVIN (alias Diego de Plana), va faire équipe et se produire avec ce merveilleux chanteur et danseur Flamenco que se révèle être Emilio, avec lequel il va en quelques prestations, enchanter ceux qui ont eu la chance d'être là au moment où ces deux artistes ne faisaient plus qu'un dans une communion musicale unique...
Emilio Fernandez (danse et chant) et Diego de Plana (Didier JOUVIN) guitare flamenca, sur les marches de l'hôtel Saint François à Bordeaux. Article de Joël Raffier du jeudi 1er novembre 2012, journal Sud-Ouest (photo Phillipe Taris) En 2015, Didier JOUVIN reprend ses pinceaux sur les conseils assidus de son ami Louis LOUSTALOT, qui lui fait une commande de 30 tableaux pour lui et d’autres collectionneurs. Didier JOUVIN quant à lui, détruit tout ce qu'il estime moyen ou non abouti, laissant ainsi derrière lui un héritage artistique d'une qualité remarquable. Il a influencé par sa rigueur et son talent de virtuose sans concession, de trés nombreux artistes. Son parcours artistique et son dévouement à la création, ont fait de lui une figure incontournable dans le monde de l'art